- Rempart gallo-romain, fin du IIIe-début IVe siècle
- Crypte archéologique, fouille de l’Ilot des Deux-Bornes, 1986, Marc Talon - ©Ville de Noyon
La cité gallo-romaine de "Noviomagus" est fondée lors de la "Pax Romana" sur la "Via Agrippa". D’abord ville ouverte, elle s’étend sur 10 à 15 ha le long de cette voie antique menant de Soissons à Amiens.
Cette voie antique est toujours lisible dans le paysage, c’est l’actuelle départementale 93. C’est dans "l’itinéraire d’Antonin" établi au cours du 3e siècle après JC, que "Noviomagus" signifiant nouveau marché est nommée pour la première fois comme une station sur la route entre Reims et Amiens.
A la fin du IIIe siècle ou au début du IVe siècle après JC, Noyon s’entoure d’une fortification au cœur de ville gallo-romaine. La place forte n’enserre alors que 2,5 ha.
En 531, l’évêque Médard se réfugie derrière l’enceinte gallo-romaine et y implante son évêché et la première cathédrale. Jusqu’en 1793, Noyon est une prestigieuse cité épiscopale.
Saint Eloi devient évêque de Noyon en 640 jusqu’en 659, date de sa mort. A l’emplacement de son tombeau est fondée une abbaye attestée en 842. Située hors-les-murs, l’abbaye Saint-Eloi du XIIIe siècle est rasée vers 1590 pour l’édification d’une citadelle, elle-même démontée près de 100 ans après. Aujourd’hui, c’est la gare ferroviaire qui occupe l’emplacement de l’ancienne abbaye.
- Charlemagne couronné dans la cathédrale de Noyon en 768
- Gaston Hoffmann (1883-1977) Toile marouflée, entre 1942-1946 Salle du Conseil, Hôtel de Ville, Noyon - ©Ville de Noyon
Le 3 juillet 987, Hugues Capet est sacré roi des Francs à Noyon.
- L’évêque Baudry remet la charte des libertés communales en 1108
- Louis-Jean Beaupuy (1896-1974) Toile marouflée, vers 1942-46, Salle du Conseil, Hôtel de Ville de Noyon - ©Ville de Noyon
En 1108, l’évêque Baudry accorde une charte de libertés communales aux bourgeois de la ville. En 1131, un grand incendie ravage la cathédrale et la ville.
La construction de l’actuelle cathédrale de Noyon se déroule de 1145 à 1235. C’est l’une des premières grandes églises gothiques.
Sur le parvis de la cathédrale, la salle capitulaire est édifiée dans les années 1230-1240 sur un vaste cellier voûté d’ogives.
Venez la découvrir lors des journées européennes du patrimoine (3e week-end de septembre).
- Jean Calvin dans son cabinet de travail à Genève
- Cornelis Visscher (1619/29 - 1658/62) Gravure, vers 1650 Noyon, musée Jean Calvin, dépôt de la S.H.P.F, inv. MC 43 - ©Ville de Noyon
La maison communale puis l’hôtel de ville symbolisent le pouvoir communal installé à Noyon depuis 1108. Aujourd’hui, l’aile historique de style flamboyant date de la fin du XVe siècle. La place marchande où domine l’hôtel de ville est agrémentée de la fontaine du Dauphin commémorant le mariage du dauphin, futur Louis XVI, et de Marie-Antoinette d’Autriche.
Le personnage de Bécassine fut créé par le dessinateur Joseph Porphyre Pinchon (1871-1953). Son créateur est un enfant de la région. Certes, il est né à Amiens en 1871, mais la famille Pinchon s’installe à Noyon en 1887 et dans le village voisin de Clairoix, lieu de villégiature familiale.
- Musée Jean Calvin
- La 1er pierre est posée le 10 juillet 1927. Architecte : Charles Letrosne (1868-1939) - ©Ville de Noyon
Le Musée Jean Calvin, fondé par la Société de l’histoire du protestantisme français, s’élève à l’emplacement de la maison natale du réformateur. Aujourd’hui, le musée retrace l’histoire des Réformes religieuses dans le royaume de France du XVIe siècle et leurs conséquences jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.
En 1918, Noyon est bombardée. Les destructions sont importantes, mais dès 1920 une reconstruction exemplaire est conduite par l’architecte des monuments historiques.